Jeudi 27 septembre 2018, je suis contacté par un journaliste désirant faire un reportage sur les propriétaires de youngtimer. Je trouve l’idée sympa, nous prenons rendez-vous directement par téléphone pour le mardi 2 octobre. Durant le week-end, je cogite un peu et me rends compte que mon Boxster de 2003 n’entre pas forcément dans cette catégorie des youngtimer plutôt définie dans les années 80 à 90… Je réfléchis donc à qui pourrait me prêter une youtimer digne de ce nom… Et voilà que je pense à mon ami Giancarlo qui possède une magnifique Porsche 944 Turbo de 1990. On est pile dans la définition de ce qu’est une youngtimer, et dans mon domaine puisqu’il s’agit d’une Porsche…
Généreux comme je le connais, il accepte de me prêter son bolide pour ce reportage.
Lundi 1er octobre, me voilà donc parti dans les montagnes neuchâteloises pour aller chercher cette 944. C’est toujours avec une certaine émotion que je tourne la clé de contact d’une voiture que je ne connais pas. Ce n’est pas une 911, mais c’est une Porsche. On est tout de suite à l’aise dans cette voiture, la position de conduite est super agréable, le petit levier de vitesse tombe directement sous la main, toutes les commandes sont facilement accessibles. Je retrouve très vite mes marques ayant possédé deux modèles assez proche, une 944 S et une 968. Le gros quatre cylindres, deux litre cinq à huit soupapes turbocompressé se met en marche. Je retrouve ce bruit caractéristique dont j’avais le souvenir, et une espèce de grosse inertie moteur. Ce modèle est bien équipé, clim, ABS et direction assistée sont au programme, un minimum pour rouler dans la circulation actuelle.
Le temps n’est pas terrible en ce début d’automne, il pleut, il fait froid, la route est sale, les essuie-glaces de cette voiture conçue dans les années 80 font leur office, la ventilation et le chauffage sont à la hauteur de mes espérances, même les phares sont efficaces… je ne fais pas trop le malin ce soir en rentrant, la voiture est certes équipée d’un pont autobloquant, mais évidemment pas d’anti-patinage, ni de système de stabilité, et ce sont plus de trois cents chevaux qui arrivent un peu fougueusement sur les roues arrières comme c’était le cas à cette époque avec les moteurs turbo.
Mardi 2 octobre, je rencontre le journaliste d’Arc Info et sa photographe à Fleurier. Je leur propose de nous déplacer jusqu’à Saint-Sulpice pour ce shooting. Là, se trouve un décor bien industriel pour réaliser de belles photos.
Kevin, mon beau-fils, nous rejoint avec sa BMW E30, également bien dans le thème des youngtimer. Interview, shooting, tout cela prend environ une heure, la photographe et le journaliste sont super sympa, nous avons passé un agréable moment. Mes hôtes s’en vont l’appareil plein de photos et le calepin bien gribouillé.
Le décor est top, la voiture belle et propre, je porte une magnifique double-Vé au poignet, je profite donc de cette occasion pour demander à madame de passer à son tour prendre des photos de cette voiture que, personnellement, j’adore. Quelle ligne, ce rouge lui va à ravir, les phares escamotables tellement typiques des sportives de cette génération sont superbement intégrés et sont mêmes beaux une fois levés. La carrosserie est dans son jus, 164’000 kilomètres au compteur dont une partie en circuit, la face avant est pas mal cailloutée, mais l’aspect général est plutôt pas mal… Côté intérieur, on croirait une voiture neuve… aucune trace d’usure !
L’après-midi touche à sa fin, il est temps que je ramène cette PMA (Porsche à moteur avant) à son propriétaire, l’occasion de faire encore une vingtaine de kilomètres et surtout 268 mètres de dénivelé positif, soit une jolie côte !! Voilà une journée que je profite de cette belle machine, je suis un peu plus à l’aise avec sa façon de fonctionner, la route est sèche, je vais pouvoir un peu l’exploiter.
Le moteur est creux, voir très creux en dessous des 3000 t/min, mais passé ce cap, le turbo catapulte la voiture… On a vraiment l’impression de conduire un dragster. Le 80 km/h quant à lui, est très ennuyeux… 1800 t/min en cinquième. Cette boite 5 rapports est très longue. Mais quand on monte les tours, le compteur de vitesse s’affole très vite !! Les freins sont aussi très impressionnants, surtout grâce aux plaquettes Pagid dont elle est équipée.
En conclusion, produite de 1981 à 1991, cette 944 a de bons restes, surtout dans cette version turbo. Une puissance impressionnante, une modernité incroyable pour l’époque, une ligne magnifique, une efficacité au top ! Les points négatifs sont peu nombreux, le premier qui me vient à l’esprit, c’est le son du quatre cylindres… quelle frustration. Le rayon de braquage n’est pas terrible, mais ce n’est pas dramatique, je pense n’avoir rien d’autre à lui reprocher.
Merci aux protagonistes de cet essai, la photographe Muriel Antille, le journaliste Loïc Marchand, Andreas Doering pour m’avoir balancé aux journalistes, Kevin pour sa visite sur ce shooting, la direction de la SID, propriétaire du site industriel ou nous avons shooté cette 944, Claudia pour la suite des photos et surtout Giancarlo pour le prêt de la voiture.
Le supplément de Arc Info paru le premier novembre à consulter ici : https://journaldigital.arcinfo.ch/arcinfo/suppl/free/2018-11-01/view#p=
Liens relatifs à cet essai :
Arc Info https://www.arcinfo.ch/
SID SA https://sidsa.ch/fr/
Agence de com https://costaud.ch/
Porsche https://www.porsche.com/swiss/fr/
Muriel Antille Photo http://www.tremblemagazine.ch/
Rouille https://www.rouille.it/
Les montres double-Vé www.double-ve.ch